La fluidité de la langue,
un signe d’évolution

La langue évolue constamment. Les nouveaux mots, sens et sous-entrées qui sont ajoutés aux dictionnaires chaque année se comptent par milliers (et oui, vous avez bien lu!). Prenons l’exemple du dictionnaire Le Petit Robert, mis à jour tous les ans. Au cours des dix dernières années, de nouveaux termes y ont été introduits comme :

réseauter (2010),

autopartage (2011),

transgenre (2012),

télémédecine (2013),

comorbidité (2014),

zumba (2015),

climatosceptique (2016),

émoji (2017),

influenceur (2018),

webinaire (2019)

et millénial (2020)

Même si les nouveaux mots émergent à une fréquence rapide, la grande majorité d’entre nous en ont à peine conscience. Bon nombre de ces mots sont si omniprésents que nous oublions qu’ils sont issus d’un contexte particulier. Si nous retournions feuilleter nos livres préférés de l’adolescence ou si nous jetions un œil aux fils de discussion en ligne, nous constaterions à quel point nous nous exprimons différemment aujourd’hui. Par exemple, les acronymes font désormais partie intégrante de nos interactions quotidiennes, ce qui s’explique principalement par l’utilisation des technologies et notre préférence pour les textos au détriment des conversations téléphoniques.

Les nouveaux mots peuvent facilement nous sembler pauvres lorsque nous les comparons au vocabulaire que nos parents et nos enseignants nous ont appris à employer, à lire et à écrire. Cependant, une telle réflexion suppose que nous dévalorisons les merveilles de la langue, et par le fait même, de l’humanité. La langue évolue au rythme de notre évolution. Bien que les dinosaures de notre époque puissent trouver difficile de les apprendre, les acronymes conçus majoritairement par les adolescents pour accélérer la saisie de textos et les communications en ligne sont bien utiles.

N. B. L’apprentissage permet de garder notre cerveau actif et de chasser l’ennui et la démence.

À la base, la langue est d’abord et avant tout un moyen de nous faire comprendre des autres. Elle doit absolument s’adapter à un monde en constante évolution comme le nôtre, ne serait-ce que par simple souci de convenance.